Flight To Mars
Une expédition scientifique part en mission d’exploration sur Mars, pour la première fois. Après une arrivée en catastrophe, les terriens vont découvrir qu’une ancienne civilisation, très avancée, vit sous la surface de la planète. Les martiens vont aider les terriens à réparer leur fusée afin qu’ils puissent regagner la terre. Mais leur source d’énergie étant pratiquement épuisée, les jours des martiens sont comptés. C’est la raison pour laquelle le gouvernement martien décide de s’emparer de la fusée dès qu’elle sera opérationnelle et de s’en servir pour évacuer la planète et envahir la Terre…
Flight To Mars ne manquait pourtant pas d’atouts. Entre un producteur tel que Walter Mirisch (qui a supervisé des films aussi variés que L’Invasion des Profanateurs de Sépultures, Les Sept Mercenaires, West Side Story ou La Panthère Rose), un acteur comme Cameron Mitchell (bien connu des anciens pour son rôle dans la série Le Grand Chaparral, mais vu aussi dans Warning) et un réalisateur aussi expérimenté (quoi que pas nécessairement génial ...) que Lesley Selander avec plus de 120 films au compteur, il y avait sans doute de quoi faire mieux avec ce scénario emprunté au film russe Aelita. Un emprunt dont Flight To Mars ne se cache pas, puisqu’un de ses personnages principaux se prénomme Alita...
Mais quand on tourne un film en moins d’une semaine, on n’a pas trop le temps de penser et de soigner les détails… c’est sans doute la raison pour laquelle l’intérieur de la fusée ressemble à un cockpit d’avion et les martiens à des télétubbies (quelles jolies couleurs, ces combinaisons) !
Cela dit, les terriens ne sont pas mieux lottis, vêtus de « flight jackets » comme n’importe quel pilote de Spitfire, auxquels on s’est contenté de rajouter des masques à oxygène pour qu’ils puissent se balader ! Et bien entendu, pas besoin d’entraînement pour aller sur Mars, ce qui permet à la mission d’embarquer deux vieux bonshommes et une charmante jeune femme. C’est d’ailleurs là qu’on voit qu’on nage en pleine SF car à l’époque, mettre une femme dans un équipage de fusée, c’était plus que visionnaire (ne riez pas, il a fallu attendre 1999 pour avoir une femme pilote de chasse en France) …
Et évidemment, les martiens ressemblent comme deux gouttes d’eau aux terriens (même pas d’oreilles pointues, de peau teintée ou de troisième œil au milieu du front) et parlent un parfait anglais, grâce au miracle des ondes radio (si un jour des aliens débarquent chez nous et ne parlent pas nos langues, c’est que ce sont vraiment de sombres crétins de ne pas y avoir pensé) !
Heureusement (ou malheureusement, pour ceux qui ont envie de s’amuser), la seconde partie du film est plus intéressante… et plus sexy aussi : je n’aurais pourtant pas cru qu’on pouvait imaginer des jupes encore plus courtes que celles de Star Trek dans les années 60 ! Du coup, terriens et martiens se mélangent (au point qu’il faut parfois une bonne mémoire et être physionomiste pour savoir qui est quoi), certains de ces derniers n’approuvant pas la « traîtrise » préparée par leur gouvernement et ralliant la cause des terriens. Rassurez-vous, tout cela finira bien… mais je n’ai toujours pas compris comment ces martiens hyper-évolués pouvaient se révéler incapables de réparer par eux-mêmes une fusée à peu près aussi sophistiquée qu’une 2 CV !
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