Assault Girls
Le monde réel n’ayant plus grand chose à offrir, le monde virtuel d’Avalon s’est étendu, avec de nouvelles améliorations destinées à permettre aux joueurs de s’immerger toujours davantage dans le jeu. Dans Avalon(f), les joueurs doivent combattre de terrifiantes baleines des sables, avant d’afronter le "boss" du niveau, le puissant Madara qu’il faut éliminer pour passer au niveau suivant. Quatre combattants, trois femmes et un homme, décident de s’allier pour l’affronter...
J’espère que vous avez bien lu ce qui précède parce que pour ce qui concerne le scéario, ça s’arrête là, il n’y a rien de plus à en dire.
Le film démarre pourtant avec un long, très long discours politico-sociologique récité par une voix off sur des images fixes (ou presque), censé planter le décor. Avec un tel début, on se dit qu’on va voir ce qu’on va voir et que Mamoru Oshii a voulu aller encore plus loin avec cette suite que dans Avalon, qui était pourtant déjà excellent...
Hé bien pas du tout. D’ailleurs il n’essaie même pas. Là où Avalon soulevait de nombreuses questionsn Assault Girls n’en suscite pas la moindre. Là où Avalon nous proposait des allers-retours entre le monde réel et le monde virtuel, Assault Girls se déroule uniquement dans le monde virtuel et si l’on met de côté quelques scènes de combat pas trop mal réalisées (mais sans plus, avec en plus des créatures étrangement semblables aux vers géants de Dune), que reste-t-il de ce film au format bizarre, plus court qu’un long métrage mais plus long qu’un court métrage ?
De longs gros plans répétitifs sur un escargot (si, si ! Serait-il le véritable héros du film ?), sur une statue, sur le joueur en train de manger des oeufs au bacon (passionnant !), sur une joueuse qui danse...
On ose espérer - mais on en doute profondément - que tout cela ait un sens, au moins pour les spectateurs japonais. Car pour le spectateur occidental, cela n’en a absolument aucun. Même la fin du film ne nous révèle rien sur les intentions du réalisateur, à supposer qu’il en ait eu au départ.
Terriblement décevant, inutilement prétentieux sur la forme et finalement totalement ridicule, le film - qui ne mérite d’ailleurs même pas cette dénomination - de Mamoru Oshii est à classer avec les pires ratages, les pires navets de l’industrie cinématographique. On savait qu’Hollywood était capable d’en produire, on saura maintenant que le Japon peut faire encore pire. Mais le pire, c’est encore de se dire que cela est l’oeuvre du réalisateur d’Avalon et de Ghost In The Shell...
La seule solution pour rendre Assault Girls supportable ? Lancer le DVD puis couper l’image, pour ne garder que la bande son.* En plus, vous ne serez pas trop perturbé(e) par les dialogues...
Je me suis longuement demandé lequel des deux, entre Mortal Kombat et Assault Girls, était le pire navet. Mais je dois avouer que la bande son d’Assault Girls est plutôt séduisante, alors que celle de Mortal Kombat... Cela dit, le film de Paul W.S. Anderson, lui, ne se prenait pas au sérieux !
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