Spider-Man : Homecoming
Après avoir participé au combat de la Civil War ayant opposé les partisans de Tony Stark aux rebelles menés par Captain America, le jeune Spider Man s’ennuie. Alors que Tony Stark lui a recommandé de faire ses preuves en luttant contre le crime traditionnel à New York, il ne rêve que de repartir en mission avec les avengers. Mais les événements qui ont eu lieu à New York vont permettre à un criminel d’utiliser la technologie Chitauri pour créer des armes redoutables, dont un exo-squelette lui permettant de voler. Peter Parker va donc tenter de s’opposer à celui qu’on appelle le Vautour, tout en essayant de continuer à mener sa vie d’étudiant et de conquérir le coeur de la belle Liz Allen...
Ouf ! On a échappé aux sempiternelles scènes de la morsure de Peter Parker par cette fameuse araignée radioactive (ou génétiquement modifiée). En introduisant le personnage dans Captain America : Civil War, les producteurs ont habilement évité cet écueuil. Et les spectateurs, qui TOUS désormais connaissent l’histoire de ce super-héros emblématique de chez Marvel, peuvent ainsi aller droit à l’essentiel et découvrir cette nouvelle version du tisseur de toile, dont la première apparition semblait très prometteuse.
Le film confirme l’impression laissée par Civil War : ce Spider-Man est jeune, très jeune même (15 ans !) et renoue avec l’esprit du héros d’origine par ses bavardages et ses "vannes" incessants lorsqu’il affronte ses ennemis.
Pour le reste en revanche, les fans de la première heure constateront sans doute avec quelques regrets que la "Marvel Cinematic Universe" (MCU) continue à s’écarter de l’univers des comics d’origine. Le procédé est un peu gros : on reprend les noms des personnages... mais ceux-ci n’ont absolument rien à voir avec ceux créés il y a 50 ans. Qu’on transforme Peter Parker en geek, pourquoi pas ? Après tout, c’est la version moderne du "rat de bibliothèque" qu’il était à ses débuts dans les années 60. Mais Ned Leeds n’en a jamais été un, pas plus qu’il n’a été ami avec Peter Parker (au contraire, il était plutôt un rival). On savait déjà que la célèbre "tante May" avait été rajeunie, mais que dire de cette version ridicule du personnage de Flash Thompson ? Sans parler de ce choix d’acteurs issus de minorités, qui ressemble fort à l’application d’une sorte de politique de quotas...
Tout cela ne ressemble plus à rien, disons le franchement, si on se réfère aux comics. Pour autant, cela ne fait pas de ce Spider-Man un mauvais film. D’une part, on retrouve toujours avec plaisir Robert Downey Jr dans son rôle fétiche de Tony Stark, de même que le personnage de Happy Hogan, interprèté par Jon Favreau (acteur mais aussi réalisateur d’Iron Man et Iron Man 2) ; D’autre part, les responsables du casting de chez Marvel ont une nouvelle fois fait le bon choix en faisant appel à Michael Keaton (oui, l’ex-Batman de chez DC dans les anées 90 et sosie de Julien Lepers !), excellent dans le rôle du Vautour (ça nous change du bouffon vert...) et qu’on devrait retrouver dans les épisodes suivants.
Certes, les scènes d’action ne sont pas du même niveau que Civil War, ni même de celui de l’excellent Spider-Man 3 de Sam Raimi (dont le budget était très nettement supérieur aux 175 milions de dollars de Homecoming). Mais Tom Holland campe un Peter Parker particulièrement sympathique et un Spider-Man débutant plutôt rafraîchissant. Et cerise sur le gâteau, le film ne manque pas d’humour*.
On est donc content de voir Spider-Man (personnage dont Sony détient la licence) rejoindre Marvel et les Avengers en prévision de ce qui attend tous les héros du MCU. Si seulement la Fox avait la bonne idée d’en faire autant avec les Quatre Fantastiques...
* A ce sujet, il est vivement recommandé de rester jusqu’à la fin, pour la scène post-générique la plus hilarante de tous les films Marvel à ce jour !