Legion
David Haller est interné en hôpital psychiatrique, comme souvent depuis que des médecins ont diagnostiqué une schizophrénie dans son enfance. Il y mène une vie tranquille et routinière, sous médicaments, en compagnie d’autres patients qui sont devenus ses amis... jusqu’au jour où Syd, une nouvelle patiente, débarque dans sa vie et commence à bousculer ses certitudes. Et s’il n’était pas malade ? Et si ses visions et les voix dans sa tête étaient réels ? Lorsque les amis de Syd l’aident à s’enfuir de l’hôpital, David découvre qu’il possède des super-pouvoirs. De très nombreux super-pouvoirs... Et que sa schizophrénie ne doit rien au hasard !
Que vous soyez fan de Marvel, de DC, des films de super-héros, des séries Marvel réalistes de chez Netflix (Daredevil, Jessica Jones, Luke Cage, Iron Fist)ou des séries pour ados et jeunes adultes telles que Flash ou Supergirl, importe peu. Oubliez tout ce que vous connaissez. Oubliez même l’univers des X-Men, dont cette série est tirée. Vous ne verrez pas un seul "X", pas un seul super-héros costumé, ni même une brève apparition du fameux Charles Xavier.
Pourtant, c’est bien lui le mystérieux père de David Heller dont le surnom de "Legion" fait référence à ses personnalités multiples, chacune dotée d’un pouvoir psychique différent, ce qui fait de lui un "mutant oméga" et un des super-héros les plus puissants de l’univers Marvel !
Mais ces pouvoirs ne sont pas faciles à porter, comme on s’en rend très vite compte dans la série. Car à la différence des autres séries et films de super-héros, l’essentiel de l’action ne se déroule pas dans le monde réel, mais dans l’esprit et le psychisme de David.
C’est précisément ce qui fait toute l’originalité de Légion, qui surprend en permanence le spectateur, habitué à des spectacles bien formatés et prévisibles. Avec énormément de créativité, avec des trouvailles visuelles et sonores déroutantes, mais souvent esthétiquement superbes, les réalisateurs de la série parviennent à créer une ambiance unique et fascinante, appuyée par une bande originale assez psychédélique, utilisant notamment des titres ou des reprises de Pink Floyd, des Who, des Stones...
On aurait pu croire qu’une telle série, totalement à contre-courant de ce qui se fait actuellement dans le genre super-héroïque, irait droit dans le mur et ne trouverait jamais son public. C’est sans doute pour cela que la première saison ne compte que huit épisodes. Mais c’est sans doute son étrangeté même qui a attiré un public de fidèles, ce qui a permis à la série de gagner le droit de revenir pour une deuxième saison, de 10 épisodes cette fois !
Il faut dire aussi que la production s’est donnée les moyens de ses ambitions en faisant appel au créateur de la série Fargo, qui a obtenu les récompenses les plus prestigieuses (Emmy Awards, Golden Globes). Et le casting s’avère luiu aussi très réussi, avec notamment un Dan Stevens (vu récemment avec Emma Watson dans La Belle Et La Bête), excellent dans le rôle de David Heller et bien entouré avec notamment Rachel Keller et Aubrey Plaza, elle aussi excellente dans le rôle d’une personnalité psychopathe de David...
Attention quand même, cette série ne s’adresse pas aux enfants, ni aux adultes qui souffriraient de défauts de concentration ! En effet, ll vaut mieux suivre avec attention chaque minute de chaque épisode, si vous voulez être sûr(e) de ne rien rater de l’intrigue complexe de la série, et bien distinguer ce qui est réel de ce qui se joue dans l’esprit du héros. Mais le jeu en vaut la chandelle...