Rencontres du Troisième Type (Close Encounters of the Third Kind)
Dans l’histoire de la Science Fiction au cinéma, on retiendra sans doute qu’il y a eu un avant Spielberg, et un après Spielberg. Et ces Rencontres du Troisième Type constituent le premier volet d’une série de films du maître qui ont révolutionné le genre (notamment E.T. et Jurassic Park), discrètement, de manière assez subtile mais inexorable et irréversible... Car grâce à Spielberg, la Science Fiction a enfin fini par toucher le grand public !
C’est bien connu : les OVNIs et les extra-terrestres n’existent pas, et ceux qui prétendre en avoir vu sont de doux dingues. Mouais ... n’empêche qu’on a quand même créé une classification (dite de Hyneck, un astronome américain) pour mieux les décrire et les étudier ! Et celle du 3ème type implique un contact avec un extra-terrestre.
Dans le film de Spielberg, l’humanité arrive à la croisée des chemins : cette fois, ça y est, les extra-terrestres ont décidé de prendre contact avec nous. Les signes se multiplient ... et tout cela doit bien entendu rester top secret, mais les extra-terrestres n’ont rien à faire des soucis de confidentialité du gouvernement. Ils ont implanté à différentes personnes des suggestions quasi-hypnotiques, qui doivent les conduire vers le lieu de LA rencontre.
C’est ainsi que que Roy Neary (Richard Dreyfuss) se met peu à peu à laisser tomber son job et sa famille pour passer des jours, des semaines, à dessiner et sculpter une curieuse montagne ... qu’il finira par identifier en la voyant à la télévision. Des dizaines d’autres comme lui seront irresistiblement attirés vers cette montagne, où l’armée a déjà établi ses installations, pour recevoir les visiteurs de l’espace ...
Avec ce film, Spielberg a fait ce que personne d’autre avant lui n’avait fait : mettre de la féérie et du merveilleux dans la Science Fiction. Et ainsi attirer un public de jeunes, accompagnés de leurs parents ! Finis les monstres tentaculaires et les vilaines soucoupes. Les vaisseaux spatiaux de Spielberg sont formidablement légers ou maniables, ou majestueux et scintillants de mille feux, ils communiquent par des notes de musique, et ils ramènent au bercail les terriens disparus des dizaines d’années auparavant dans la triangle des bermudes et ailleurs !
En faisant ainsi appel à l’intelligence, à la sensibilité et à l’imaginaire des spectateurs, Spielberg a réussi à amener à la Science Fiction un public qui était jusqu’à alors réticent. Avec d’autres (Stanley Kubrick, Ridley Scott, George Lucas), il contribue à la fin des années 70 à sortir la SF de son ghetto et à en faire un genre majeur de ce que les américains appellent "entertainment" (divertissement) et qui monopolise aujourdh’ui les plus gros budgets d’Hollywood !
A note : la présence au générique de François Truffaut, réalisateur (entre autres ...) de Fahrenheit 451, inspiré du roman eponyme de Ray Bradbury.
Commentaires (fermé)