Project X
Jimmy Garrett est un jeune élève pilote dans l’armée de l’air. Malheureusement pour lui, après avoir « emprunté » un avion pour impressionner sa petite amie, il se retrouve interdit de vol et affecté au « projet X ». Sa nouvelle mission : enseigner le pilotage à … des chimpanzés ! C’est ainsi que Jimmy fait la connaissance de Virgil, un singe auquel le docteur McDonald avait enseigné le langage des signes, quelques temps auparavant. Jimmy s’attache de plus en plus au chimpanzé et obtient avec lui des résultats impressionnants, ce qui lui vaut une promotion. Il va désormais participer à la phase finale de l’entraînement des singes et découvrir l’horrible vérité sur les expérimentations menées dans le cadre du projet X…
On retrouve avec plaisir Matthew Broderick, alors en pleine ascension après Wargames et Ladyhawke (même s’il est plus crédible en gentil protecteur des animaux qu’en pilote un peu trop « tête brûlée »…) ainsi qu’Helen Hunt, quelques années avant qu’elle se mette à chasser les tornades dans Twister et qu’elle devienne l’héroine de la sitcom Mad About You. Mais la véritable star du film, c’est sans conteste Virgil, un chimpanzé étonnamment expressif et émouvant, qui à lui seul donne au film une vraie crédibilité. C’est là qu’on mesure à quel point les méthodes traditionnelles - en l’occurrence l’utilisation de véritables singes - ont parfois du bon, car on a du mal à imaginer arriver à un tel résultat, même aujourd’hui, avec les technologies numériques !
L’autre point fort du film, c’est qu’il ne tombe à un aucun moment dans la caricature. Les militaires qui mènent les expériences sur ces pauvres singes ne sont pas particulièrement antipathiques, ils se contentent de faire le boulot pour lequel ils sont payés et de fermer les yeux sur - comme tant d’autres dans la « vraie vie » - sur les cruautés infligées à leurs cobayes dans l’intérêt de la science et de la défense de leur pays ! C’est d’ailleurs à peine de la SF, tant on se dit que le scénario est crédible et que de telles expériences ont sans doute réellement été réalisées*... Quant aux héros, il ne s’agit pas d’écologistes militants contre la vivisection, mais tout simplement d’un jeune pilote et d’une jeune scientifique, pas plus amis des animaux que vous ou moi, mais sous le charme d’un chimpanzé particulièrement intelligent et attachant. En fait Jonathan Kaplan ne cherche visiblement pas à faire passer un quelconque message politique ou moralisateur avec son film, mais tout simplement à raconter une histoire.
Pour les amateurs de musique, on signalera un générique de début accompagné d’un morceau très "eighties", le très efficace Shock The Monkey de Peter Gabriel. Quant à ceux qui ont vu deux ou trois fois Avatar, ils retrouveront dans la bande son de Project X quelques notes bien connues… mais après tout, rien n’interdit à un compositeur (James Horner) de s’auto-plagier, surtout plus de 20 ans après !
Sur la base d’un scénario simple mais efficace, Jonathan Kaplan signe avec Project X un film sans prétention, sans effets tapageurs, sans excès de mélodrame et de politiquement correct, avec toutefois une fin un peu trop belle pour être véritablement crédible, mais au global plutôt agréable à suivre.
Quoi que disent les génériques, soit que le film ait été inspiré par des faits réels, soit au contraire que toute ressemblance avec des faits ou des personnages ayant réellement existé serait purement fortuite ... on ne peut jamais savoir ce qu’il en est réellement !
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