Ghost In The Machine
Karl Hochman est un tueur en série très méthodique : il s’empare d’un carnet d’adresse et se met à tuer (dans l’ordre !) tous ceux qui y sont inscrits. Et lorsqu’il ne tue pas, il travaille dans un magasin d’informatique. C’est ainsi qu’il fait la connaissance de Terry Munroe, une jeune mère célibataire, qui va faire l’erreur d’oublier... son carnet d’adresse ! Heureusement, alors qu’il se rend chez elle, Carl est victime d’un accident de voiture. Hospitalisé, un incident électrique se produit alors qu’il passe dans un scanner. Carl meurt mais son esprit survit sous forme virtuelle.Le voilà capable de maîtriser tout ce qui est électrique ou informatique, avec une obsession : retrouver celle dont il possédait le carnet d’adresses...
On ne cherchera pas la moindre explication rationnelle à ce qui se passe dans ce film. On est dans une sorte de pur délire de SF, qu’il faut accepter pour ce qu’il est si on veut passer un bon moment ! De la même manière, on ne cherchera pas trop la crédibilité de ce scénario qui fait se rencontrer une mère célibataire, un génial pirate informatique, un gamin lui aussi très "geek" (qui rappelle un peu le jeune John Connor de Terminator 2) et un tueur en série capable d’infiltrer des systèmes informatiques...
Quelques années avant, on découvrait dans Le Cobaye certains des effets spéciaux qu’on retrouve à la fin de Ghost In The Machine. Et dans Shocker de Wes Craven, on avait déjà l’idée de l’esprit du tueur en série qui se déplaçait via les circuits électriques, après être passé sur la chaise du même nom ! En revanche on n’avait pas encore vu le criminel virtuel de Programmé Pour Tuer (sorti en 1995) et encore moins les "accidents" sophistiqués de Destination Finale...
Il y a pourtant quelque chose de la saga créée par James Wong dans la série d’accidents provoquant la mort des proches de l’héroine... il faut dire qu’on peut faire pas mal de choses, avec les appareils reliés à un circuit électrique, du couteau électrique aux plaques chauffantes en passant par la machine à laver ou encore le broyeur de l’évier... suspense garanti !
Quant à la capacité du tueur de prendre le contrôle de tout ce qui est informatique, elle était aussi assez nouvelle et visionnaire en 1993 (ce n’était certes pas la préhistoire de l’informatique ... mais peut être encore le moyen-âge, quand même !) et, en outre, plutôt bien rendue visuellement.
Ce n’est pas si étonnant que ça car la réalisatrice Rachel Talalay connaît bien l’univers de la SF et de l’horreur (en plus des films La Fin De Freddy et Tank Girl, elle a travaillé sur bon nombre de séries TV telles que Dead Zone, Supernatural, Kyle XY), de même que Karen Allen d’ailleurs (Terry Monroe dans le film), qui avait interprèté le personnage de Jenny dans Starman, de John Carpenter.
Pour toutes ces raisons, Ghost In The Machine reste un film recommandable... mais plutôt en VO, tant le doublage des acteurs pour la version française s’avère vraiment dramatique !
Commentaires (fermé)