Hunger Games (The Hunger Games)
Dans un futur post-apocalyptique, les Etats Unis sont devenus Panem, une dictature formée de 12 districts... depuis que le 13ème a été rayé de la carte après avoir tenté de se rebeller ! Pour canaliser la violence et le mécontentement de la population, un jeu télévisé a été créé, le Jeu de la Faim, dans lequel 2 représentants de chaque districts, tirés au sort parmi la population âgée de 12 à 18 ans, s’affrontent dans un combat à mort dont un seul d’entre eux peut sortir vivant.
Lorsque sa soeur de 12 ans est désignée pour participer au Jeu, Katniss, âgée de 16 ans et douée pour la chasse et le tir à l’arc, se porte volontaire pour prendre sa place. Elle participera donc aux Hunger Games en compagnie de Peeta, un jeune homme qui avait autrefois sauvé sa famille de la famine...
Du pain et des jeux... le procédé est vieux comme le monde, lorsqu’il s’agit de contrôler une population mécontente et opprimée. L’expression est d’ailleurs latine et "pain" se dit "panem" en latin. Et c’est aussi du pain que l’un des personnages va offrir à l’autre pour lui éviter de mourir de faim... Voilà pour l’anecdote.
Au cinéma, ce n’est pas la première fois que ce thème est exploité. On se souvient de l’excellent Rollerball (celui réalisé en 1975 par Norman Jewison, pas le remake de John McTiernan). On se souvient du Prix du Danger, inspiré d’une nouvelle de Robert Sheckley et réalisé en 1983 par Yves Boisset ... ainsi que de sa pâle copie Running Man, tirée ce qui est sans doute le pire roman de Stephen King. Et surtout, on se souvient du génial Battle Royale, sorti en 2000... Dans tous les cas, il s’agissait d’un jeu télévisé ultraviolent dont l’enjeu était la vie même des joueurs.
Le constat est donc peut être un peu dur, mais il n’y a pas grand chose d’original dans ce film, ni d’ailleurs dans le roman dont il est inspiré (publié en 2008) !
Ceci étant dit, cela ne le rend pas moins intéressant pour autant.
Bien réalisé, interprèté par de jeunes acteurs prometteurs tels que Jennifer Lawrence (Mystique dans X-Men : Le Commencement) ou Josh Hutcherson (L’Assistant Du Vampire, Voyage Au Centre De La Terre 1 et 2), mais aussi par des valeurs sûres du cinéma telles que Woody Harrelson ou Donald Sutherland, doté d’un budget considérable et d’effets spéciaux sobres mais efficaces, Hunger Games s’impose comme un de ces blockbusters formatés et calibrés par Hollywood pour attirer aussi bien les adolescents que leurs parents. Et on sait déjà qu’il y en aura quatre (pour trois romans, la nouvelle mode étant de scinder le dernier roman en deux parties pour le cinéma, histoire de faire durer le plaisir, comme pour Harry Potter et Twilight).
Du côté du scénario, il n’y a pas grand chose à redire, si ce n’est que certaines ficelles sont vraiment grosses... et que les "méchants" font preuve d’une stupidité rare lorsqu’ils décident d’attendre patiemment au pied de l’arbre ou Katniss s’est réfugiée pour leur échapper et font un feu pour se réchauffer... alors qu’il aurait été beaucoup plus simple et rapide de mettre le feu à l’arbre en question ! Passons... Et meme les rebondissements sont assez convenus, avec des choses déjà vues dans les films cités précédemment : tricheries, alliances et trahisons, changement de règles en cours de route et autres procédés bien connus aujourd’hui, car la téléréalité de nos petits écrans n’est en rien différente, dans l’esprit, de celle de Hunger Games !
A ces petits détails près, Hunger Games s’avère donc un divertissement tout à fait acceptable, spectaculaire, très grand public, avec des acteurs et actrices tous plus mignons les uns que les autres, avec une jolie histoire d’amour et qui finit bien. C’est aussi pour toutes ces raisons qu’Hunger Games n’arrive pas un seul instant à la cheville de Battle Royale et de son incroyable violence*...
* Voir ces deux films à la suite l’un de l’autre est une expérience particulièrement intéressante et hautement recommendable ! On a rarement vu deux films aussi semblables s’avérer aussi différents...
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