Odd Thomas Contre Les Créatures De l’Ombre (Odd Thomas)
Odd Thomas a un don particulier : celui de voir les esprits de personnes décédées, ainsi que des créatures appelées Bodachs, qui ont la caractéristique de rôder autour des lieux où vont se dérouler les crimes et événements les plus atroces. Afin de ne pas finir dans un hôpital psychiatrique comme sa mère, Thomas s’efforce de rester discret lorsqu’il aide un esprit à résoudre le problème qui le condamne à errer sur terre... Il tente également de dissimuler aux Bodachs le fait qu’il peut les voir car dans le cas contraire ils l’élimineraient. Heureusement, il est aidé par Wyatt Porter, le chef de la police locale, qui connaît son secret et mène une vie assez tranquille, comme cuissinier dans un fast-food, avec sa fiancée Stormy. Mais sa vie va être bouleversée par l’arrivée en ville de dizaines, de centaines de Bodachs, indiquant qu’une catastrophe de grande ampleur est sur le point de se produire. Mais laquelle ?
Jusqu’à présent, si on met de côté l’excellent Génération Protéus et le on petit film d’horreur qu’est Phantoms, Dean Koontz n’a guère eu de chance avec les adaptations cinématographiques de ses romans. Il est d’ailleurs le premier à le reconnaître.
Avec Odd Thomas, série à succès (Koontz en est à 5 volumes), Stephen Sommers, bon spécialiste des blockbusters fantastiques et de SF ( la trilogie de La Momie, G.I. Joe), n’a pas pris de risques. Ce n’est pourtant pas le plus original des romans de Koontz, c’est le moins qu’on puisse dire, car l’idée d’un personnage capable de voir des esprits invisibles au commun des mortels n’est pas nouvelle ! En 1996, on retrouvait un médium possédant des capacités du même genre dans Fantômes Contre Fantômes, de Peter Jackson. Et la même année, Graham Masterton créait le personnage de Jim Rook, lui aussi capable de voir les esprits et qui lui aussi a donné naissance à une saga (de qualité très moyenne cela dit)...
Mais c’est du film qu’il s’agit ici et Stephen Sommers applique à Odd Thomas les recettes qui lui ont plutôt bien réussi par le passé. Du rythme avec une réalisation plutôt moderne et nerveuse, de l’humour et du second degré, un peu d’horreur, une histoire d’amour, de l’action... Quand c’est bien fait, c’est imparable. Et c’est bien fait, avec un scénario qui tient la route, même s’il est assez prévisible, avec des effets spéciaux efficaces et de bons acteurs. On retrouve en effet le nouveau Chekov des Star Trek de J.J. Abrams, Anton Yelchin (vu également dans Terminator Renaissance et dans Fright Night), ainsi que Willem Dafoe (le Norman Osborn / bouffon vert de la première trilogie Spider Man).
Clairement, Odd Thomas ne marquera pas l’histoire du cinéma, pas même pour l’année 2013, mais le film se révèle efficace et divertissant sans se prendre au sérieux, et le personnage principal s’avère plutôt attachant... suffisamment en tout cas pour qu’on ait envie de connaître la suite. Que demander de plus d’une production de ce genre ?
Les distributeurs du film en France ont cru bon de donner au film un titre digne d’un nanar ou d’un film pour ados. Il n’est ni l’un ni l’autre. Le titre original (qui est également celui du roman de Dean Koontz) est une sorte de jeu de mots : Odd Thomas signifie en anglais "l’étrange Thomas", et c’est aussi le nom du héros du fait d’une erreur administrative à sa naissance (puisqu’il devait s’appeler Todd Thomas) !
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