G.I. Joe : le Réveil du Cobra (G.I. Joe : The Rise of Cobra)
Stephen Sommers a tout compris à ce genre de cinéma. A la différence de Michael Bay, il n’essaie pas de nous faire croire qu’il y a un scénario "sérieux", qu’il y a une vraie histoire derrière son film... Avec lui, les choses sont claires : le scénario est réduits à sa plus simple expression et le rythme totalement effréné du film nous aide à l’oublier. Tout est prétexte à des scènes d’action. L’intervalle entre deux scènes d’action est réduit au stric minimum, uniquement pour permettre au spectateur de reprendre un peu son souffle. Et ça marche !
Duke et Ripcord font partie d’une unité de l’armée chargée de transporter une mallette contenant une arme redoutable à base de "nanobots" élaborée par la société MARS. Mais il sont interceptés par une force militaire inconnue, dotée d’armes impressionnantes. Ils ne doivent leur survie qu’à l’intervention des G.I. Joe, une unité d’élite ultra-secrète.
Bien entendu, ils n’ont alors qu’une idée en tête : se faire enrôler par les G.I. Joe ! Ils démarrent alors la formation destinée à faire d’eux des super-soldats... lorsque leur base est attaquée. Cette fois, leurs ennemis parviennent à s’emparer de la malette, emmenés par un guerrier ninja appelé Storm Shadow et une certaine "Baronne" qui n’est autre que l’ancienne fiancée de Duke !
Il va alors leur falloir empêcher les terroristes d’utiliser cette arme sur Paris. La poursuite commence ...
On ne vas s’éterniser sur l’intrigue et ses développements hautement improbables (ça se termine en véritable histoire de famille, comme une pièce de Molière !), ce genre de film ne cherchant visiblement pas à concourir à l’Oscar du meilleur scénario.
On ne s’apesantira pas non plus sur la performance des acteurs, qui font correctement le métier, sans plus, qu’il s’agisse de Sienna Miller(déjà vue dans Stardust, le Mystère de l’Etoile), de Dennis Quaid, qu’on retrouve toujours avec plaisir, d’Arnold Vosloo (La Momie en personne), de Christopher Eccleston (un habitué des films et séries de SF, de 28 Jours Plus Tard à Docteur Who en passant par Les Autres et Heroes ), de Rachel Nichols (vue récemment dans Star Trek 11) ... ou même de Brendan Fraser, acteur fétiche de Stephen Sommers depuis La Momie, qui fait une courte apparition.
Pour ce qui est des clichés inévitables dans ce genre de film, on ne tiendra pas rigueur à Sienna Miller d’apparaître en blonde quand elle est gentille et en brune quand elle est méchante... car outre le fait que cela permet aux moins éveillés d’entre nous de suivre l’intrigue avec plus de facilité, c’est compensé par le fait que le gentil Ninja est habillé de noir alors que le méchant Ninja porte une tenue blanche, ce qui est pour le moins inhabituel !
Pour le reste ... c’est à dire l’action et les effets spéciaux, qui constituent 90% du film et 100% de son intérêt, G.I. Joe est tout simplement monstrueux ! Pas au sens d’un Transformers 2 ou d’un 2012, car Stephen Sommers, à la différence de Michael Bay ou Roland Emmerich, ne cherche pas à faire dans la démesure... mais les scènes d’action de G.I. Joe n’en sont pas moins spectaculaires et efficaces, parfois même bluffantes ! Ah, ces combinaisons accélératrices Delta-6 (un concept emprunté au jeu vidéo Crysis ?)... j’en veux bien une pour Noël, si Hasbro les commercialise !
Mais ce qui est le plus impressionnant dans ce film, c’est l’enchaînement des scènes d’action, sans aucun temps mort. On a à peine le temps de souffler quand l’une se termine qu’une autre est sur le point de démarrer. Même les flash-backs sont prétexte à de l’action (les combats d’arts martiaux entre les deux jeunes frères et futurs Ninja) ! Si on calculait un ratio "durée des scènes d’action / durée totale du film", je pense que G.I. Joe arriverait premier, ou pas loin, dans l’histoire du cinéma...
En plus - il faut féliciter pour cela le réalisateur - ces scènes ne sont pas répétitives, entre les combats à main nue ou à l’arme blanche, les poursuites utilisant divers véhicules, l’utilisation des fameuses armures etc ... Tout au plus peut on ressentir un petit côté "déjà-vu" de certains combats, clairement inspirés de Star Wars, notamment le combat au sabre autour d’un puits très profond qui rappelle celui entre Obi-Wan et Dark Maul à la fin de La Menace Fantôme.
On peut ne pas aimer ce genre de "performance". Cela dit, il faut quand même rappeler que G.I. Joe était initialement une BD avant de devenir une célèbre ligne de jouets... et les scénarios des gamins que nous étions lorsqu’on jouait avec n’étaient pas plus élaborés que celui du film ! De ce point de vue là, c’est clair le film de Stephen Sommers ne décevra pas les fans de ces jouets ...
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