Les Dossiers Secrets Du Vatican (The Vatican Tapes)
Après avoir passé de nombreux jours dans le coma suite à un accident de voiture, la jeune Angela Holmes revient miraculeusement à la vie. Mais son comportement devient rapidement étrange et tous ceux qui l’approchent sont victimes d’accidents. Son cas attire l’attention du Vatican et de prêtres qui doivent se rendre à l’évidence : Angela est victime d’une possession et doit être exorcisée. Mais l’entité qui est en elle s’avère particulièrement puissante. Et si Angela était plus qu’une simple possédée ?
Pour son premier en solo comme réalisateur, Mark Neveldine ( co-réalisateur avec Brian Taylor du très réussi Ultimate Game et du très moyen Ghost Rider 2) s’attaque à un genre déjà bien codifié depuis L’Exorciste, sorti en 1973 et qui reste LA référence en la matière, jamais surpassée ni même égalée.
Heureusement, le film ne se contente pas de recycler une nouvelle fois l’histoire de la jeune femme possédée par un esprit ou un démon et va un peu plus loin...
Comme son titre l’indique, le scénario part du principe que le Vatican suit de très près et avec le plus grand sérieux tous les cas de possession depuis les origines du Christianisme, et nous emmène même dans les sous-sols et les archives du Vatican, ce qui constitue un fantasme absolu pour tous les amateurs de fantastique ! Quant à la possédée, elle va se révéler être ni plus ni moins que l’antéchrist, venue sur terre pour amener la fin des temps.
Evidemment, on n’échappe pas aux clichés du genre : contorsions, dialogues en araméen, obscénités... mais cela n’occupe qu’une vingtaine de minutes du film, qui est par ailleurs plutôt bien réalisé, avec des effets spéciaux par moments spectaculaires et un casting efficace. On retrouve en effet, parmi les seconds rôles, Michael Pena (vu récemment dans Ant-Man et Seul Sur Mars), le toujours charismatique Djimoun Hounsou et même Michael Paré, sans oublier bien entendu Olivia Taylor Dudley (vue notamment dans Les Chroniques de Tchernobyl et Paranormal Activity 5), irréprochable dans le rôle d’Angela.
Sans être véritablement enthousiasmant, le film s’avère plutôt prenant, penchant davantage vers le fantastique que vers l’horreur pure, à tel point qu’on ne voit pas le temps passer... et que ses 91 minutes semblent finalement un peu trop courtes. On reste en effet un peu sur sa faim et on peut penser qu’avec 30 minutes de plus, le films aurait sans doute pu aller plus loin, mieux et davantage exploiter l’idée des "Vatican tapes" et opposer les "initiés" du Vatican à l’antéchrist... à moins que ce soit prévu pour une suite ?