Dans Le Noir (Lights Out)
Rebecca est une jeune femme moderne, qui n’a peur de rien, ou presque... Mais lorsque son petit frère Martin, qui ne supporte pas d’être plongé dans le noir et souffre d’insomnies au point de s’endormir à l’école, lui explique que leur mère Sophie parle à une autre femme nommée Diana, qu’il n’ajamais vue, Rebecca se rend compte que Martin est en train de vivre le même enfer qu’elle a vécu dans sa jeunesse. Elle décide de le prendre chez elle pour quelques nuits en espérant que cela suffise pour qu’il aille mieux. Mais une terrifiante créature semble l’avoir suivi. Rebecca et son petit ami Bret décident alors d’enquêter sur Sophie et cette mystérieuse Diana...
La peur du noir, ça marche toujours. Mais dans 99% des cas, le noir sert surtout à cacher la misère de l’imagination des réalisateurs de films d’horrreur, et à réaliser des effets spéciaux à bas coût (car dans le noir, on peut se permettre des maquillages et des costumes approximatifs).
Ici ce n’est pas le cas et même si le titre du film semble annoncer un grand nombre de scènes obscures, on se rend compte peu à peu que le film se ne déroule pratiquement jamais dans l’obscurité totale (à l’exception de celles montrant la créature, comme sur les photos illustrant cette chronique) ! Et surtout, cette obscurité est utilisée de manière redoutablement intelligente, comme on peut le voir dès la première scène du film, dans laquelle le père du petit Martin se fait tuer par la créature (très réussie).
Ceux qui ont vu les anges pleureurs de la série Docteur Who comprendront très vite de quoi il s’agit : une créature qui ne peut évoluer que dans l’obscurité(les anges pleureurs, eux aussi, ne peuvent bouger que lorsqu’on ne les regarde pas) offre au réalisateur d’infinies possibilité de surprendre, d’angoisser et de terrifier le spectateur !
Et David F. Sandberg, qui développe ici le scénario qu’il avait imaginé pour son court métrage Lights Out, ne se prive pas d’utiliser toutes ces possibilités. Et cerise sur la gâteau, il nous offre des personnages à la fois modernes et attachants, parfaitement interprétés par des acteurs confirmés, Teresa Palmer (vue notamment dans l’excellent Warm Bodies, dans Numéro Quatre et dans L’Apprenti Sorcier) et Billy Burke (Charlie Swan dans la saga Twilight, ainsi que le héro de la série Revolution).
Le seul (petit) point faible du film réside sans doute dans certaines facilités du scénario, qui a tendance à multiplier le claquage des ampoules, sans que cela soit clairement attribué à la créature, ce qui revient à laisser penser que le hasard fait vraiment un peu trop mal les choses...
Mais à cette réserve près, Dans Le Noir est sans aucun doute une des meilleures surprises de 2016 dans le domaine de l’horreur (et quasiment sans une goutte de sang !). Les spectateurs ne s’y sont d’ailleurs pas trompés et le film a été un succès critique et commercial... à tel point que David F. Sandberg a été choisi (notamment par James Wan) pour réaliser la suite d’Annabelle. On suivra avec attention la suite de sa carrière...