The Bunker
En pleine déroute face à l’avancée des alliés, des soldats allemands trouvent refuge dans un bunker presque abandonné, tenu seulement par un homme un peu trop vieux et un garçon un peu trop jeune pour porter leurs uniformes. La présence d’un mystérieux tunnel, les horreurs qui s’y seraient déroulées et les légendes de la région laissent supposer qu’il pourrait être hanté. Peu à peu la santé mentale des soldats allemands commence à vaciller ...
Ne pas avoir de budget n’est pas une excuse... On connaît trop de films de cinéastes débutants, réalisés dans des conditions étriquées et qui se sont avérés de véritables petits bijoux, d’Evil Dead à Cube en passant par Dark Star ou Massacre à la Tronçonneuse.
Mais même si Rob Green livre ici son premier long métrage, le film souffre de vraiment trop de maladresses pour qu’on fasse preuve de compréhension à son égard !
Déjà, les héros du film sont une bande de soldats allemands, pendant la seconde guerre mondiale. Des nazis, quoi ! Et pas spécialement sympathiques... alors franchement, qu’ils se fassent étriper, découper en rondelles ou écorcher vifs, on s’en fout un peu !
Comme si ce sérieux handicap ne suffisait pas, Rob Green nous livre une longue histoire mélangeant une rebellion des ouvriers ayant construit le bunker avec des "sorcières" du moyen âge qui auraient été massacrées sur le site, de même que les victimes d’une épidémie de peste noire... Et là, on se dit : waow, ça y est, le film est lancé, il va y avoir du sport !
Mais non ... à part un amoncellement de squelettes, un arrachage d’oreille brulée, un coup de poignard et une exécution par fusillade, il n’y pas la moindre scène d’horreur à se mettre sous la dent. Dans ces conditions, passer 1h30 à regarder des schpountz dans l’environnement grisâtre, déprimant et claustrophobique d’un bunker, jusqu’à ce que l’un d’eux finisse par s’en sortir, en émergeant du sol, encore une fois au milieu d’un tas de squelettes... il faut quand même en avoir envie !
En plus, on se demande pourquoi le réalisateur a décidé de créditer quelqu’un au générique du film pour la musique... car la musique, il faut la chercher ! Et en cherchant bien, on arriver à distinguer une succession de quelques notes par-ci, par-là... mais dans ce domaine, on se demande surtout s’il était possible de faire moins et plus nul !
Bref, ce Bunker ne tient pas ses promesses. La Forteresse Noire (1983) ou plus récemment La Tranchée (2000) lui sont infiniment supérieurs. Et le pire ... le pire... c’est qu’on sent dans The Bunker des velléités assez prétentieuses, alors qu’il n’y a vraiment pas de quoi. Et ça, ça ne pardonne pas. The Bunker est un nanar, mais un nanar même pas sympa, hélas !
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