La Secte Sans Nom (Los Sin Nombre)
Une petite fille est victime d’un meurtre particulièrement horrible, au point d’être difficilement identifiable. Cinq ans après, sa mère reçoit un appel de quelqu’un qui prétend être sa fille. Avec l’aide d’un policier, elle va tenter de découvrir la vérité et, peut être, de retrouver sa fille ...
Peut être qu’à force de de voir des films fantastiques et des films d’horreur, on finit à la longue par être blasé et insensible...
Ca commençait pourtant bien, avec ce meurtre particulièrement horrible... Et l’idée d’une secte prolongeant les "travaux" des nazis sur la résistance à la souffrance pouvait procurer quelques frissons d’anticipation aux amateurs d’horreur ...
Malheureusement, ni le scénario (tiré d’un roman de Ramsey Campbell) ni la réalisation ne sont à la hauteur. Ca ralentit, ça patine, ça perd de son intérêt... et ce n’est pas en glissant par ci- par là quelques images fantômatiques quasi-subliminales (et sans aucun rapport avec le scénario, puisqu’il n’y a dans le film aucun élément fantastique) que Jaume Balaguero parvient à faire illusion.
Quant à la fin du film ... Balaguero n’arrive pas à la cheville de Shyamalan en matière de "twist" final. Celui de La Secte Sans Nom ne casse pas trois pattes à un canard. Et au moment où démarre le générique de fin, on a du mal à en croire ses yeux : quoi, c’est tout ? Tout ça pour ça ?
Cela dit, le film a un point commun avec Le Sixième Sens : le succès qu’il semble avoir remporté auprès du grand public, ce qui, comme dans le cas du film de Shyamalan, me laisse dubitatif... Plus j’y réfléchis et plus je me dis qu’il y a parfois des films, comme ces deux là, qui s’avèrent décevants pour les amateurs de films dit "de genre" (même si je déteste cette appellation), mais passionnants pour un public plutôt porté vers les polars et thrillers "normaux".
Cela ne remet pas en cause le talent de Balaguero (démontré dans Darkness, Fragile, Rec.)... mais avec La Secte Sans Nom, on est quand même loin, très loin des références du genre que peuvent être certains films de Carpenter, de Cronenberg ou de Wes Craven, eux aussi régulièrement primés au festival Fantastic’Arts !
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