The Darkest Hour
Sean et Ben, deux amis persuadés d’être les futurs Zuckerberg avec leur nouveau concept de réseau social, viennent à Moscou pour vendre leur projet à une société russe... juste pour s’apercevoir que celle-ci leur a volé leur idée ! Alors qu’ils vont noyer leur chagrin dans une boîte de nuit, ils font la connaissance de deux touristes américaines et retrouvent aussi celui qui les arnaqués... juse avant une invasion extra-terrestre ! Invisibles, désintégrant leurs proies d’un simple contact, ils ne laissent aucune chance à leurs victimes. Réfugiés dans une cave, Sean, Ben, Natalie, Annie et l’antipathique Skyler échappent au massacre et découvrent quelques heures plus tard que Moscou a été dévastée...
Si, sur le fond, l’hsitoire n’a rien de bien original (un groupe de jeunes confrontés à une invasion extra-terrestre), le scénariste a eu la brillante idée d’imaginer des envahisseurs invisibles. J’ai beau chercher, je ne vois pas d’autres exemples d’une invasion de ce genre. Et pour ne pas frustrer totalement le spectateur, il a doté ses aliens (dont la nature s’avère électro-magnétique) de l’étonnante capacité de déclencher les appareils électriques qui se trouvent sur leur passage... et notamment les ampoules ! Une belle trouvaille, à la fois d’un point de vue scénaristique, mais aussi d’u point de vue esthétique puisque cela nous donne droit à quelques scènes de nuit assez impressionnantes...
L’autre bonne idée, c’est évidemment d’avoir situé l’action à Moscou, une ville évidemment très peu exploitée jusqu’à présent par le cinéma occidental et qui présente l’avantage de donner au film un aspect assez étrange, à la fois moderne et exotique... ce qui nous change agréablement de New York ou de Los Angeles, qu’on a parfois l’impression de connaître par coeur, même si on n’y a jamais mis les pieds et qu’on a vu détruites trop de fois pour que cela soit encore crédible !
Produit par Timur Bekmanbetov, le réalisateur des étonnants Night Watch, Day Watch et du très américain Wanted : Choisis Ton Destin, le film est techniquement irréprochable : bons effets spéciaux, belle photographie (c’est une belle publicité pour Moscou, soit dit en passant), bons acteurs (même si aucun d’entre eux ne s’était jusqu’à présent illustré dans le fantastique ou la SF, à part Rachel Taylor, vue dans Man-Thing et surtout dans Transformers) et un scénario qui tient la route, à défaut d’être original.
On sent quand même la patte hollywoodienne et c’est peut être un peu dommage, avec cette fin très optimiste quant à la victoire finale de l’humanité sur ces aliens venus piller nos ressources naturelles (et ça, c’est mal !)... un film un peu plus "russe" aurait sans doute été plus noir ! Mais bon... c’est ça, aussi, le mélange des cultures et des influences. Et si Moscou est à la mode ces derniers temps ( ce qui peut également s’expliquer par des coûts moins élevés qu’aux Etats Unis...), on ne peut pour l’instant que s’en féliciter. Pour renouveler une production de films de SF devenue pléthorique ces dernières années, ça ne peut pas faire de mal !