La Prophétie ( The Prophecy )
La vieille guerre entre les anges fidèles à Lucifer et ceux fidèles à Dieu a repris, faisant des victimes jusque sur Terre... Gabriel n’a jamais digéré la supérioté de l’homme, doté d’une âme, sur les anges. Mais une prophétie issue d’un passage secret de la Bible annonce qu’une arme terrible, susceptible de faire pencher la balance, peut être trouvée sur terre : une âme particulièrement malfaisante... Simon, un ange resté fidèle à Dieu,a réussi à s’emparer de cette âme, celle de Hawthorne, un vétéran de la guerre de Corée particulièrement sanguinaire. Mais Gabriel le retrouve et Simon décide de cacher l’âme dans le corps de Mary, une petite fille. Thomas Dagget, qui avait falli être ordonné prêtre avant de devenir policier et d’enquêter sur la mort étrange d’un des alliés de Simon, va peu à peu découvrir l’incroyable vérité. Mais parviendra-t-il à empêcher Gabriel de s’emparer de l’âme de Hawthorne ?
Pas toujours facile de s’y retrouver , avec un scénario assez complexe et un film dans lequel non seulement on ne peut distinguer les anges des humains au premier coup d’oeil, mais aussi dans lequel on ne parvient pas toujours à identifier les "bons" et les méchants"... Mieux vaut être attentif, donc, au risque de "décrocher" dans le cas contraire !
Le méchant, ici, est Gabriel, interprété par le toujours impeccable Christopher Walken. Lucifer en revanche, alias Viggo Mortensen (le célèbre Aragorn du Seigneur Des Anneaux, vu également dans La Route), est un personnage plus ambigü... Simon (Eric Stolz) et Thomas Dagget (Elias Koteas, vu notamment dans S1mOne, The Fourth Kind, Let Me In ) sont, eux, les gentils de l’histoire auxquels il convient d’ajouter le personnage de Katherine (Virginia Madsen), l’institutrice de la petite Mary. On notera d’ailleurs au passage la qualité du casting, qui est pour beaucoup dans le succès du film.
Le bilan est plus mitigé pour ce qui concerne la réalisation. L’ambiance du film est tout à fait réussie et le réalisateur peut être crédité de quelques habiles trouvailles, comme cette manie des anges de se percher accroupis, genoux serrés, comme des oiseaux sur une branche (mais sans jamais les affubler d’ailes)... En revanche, le film manque un peu de rythme et la réalisation de nervosité. On se dit qu’il aurait pu être bien plus percutant sans rien perdre de son intérêt... et c’est peut être pour cette raison que Gregory Widen, qui en était également le scénariste, est passé à la production pour la suite, laissant la réalisation à quelqu’un d’autre !
En fait, le véritable atout de ce film est son scénario, qui fait habilement intervenir des éléments de théologie bien connus (les anges, dont le fameux Gabriel, mais aussi Lucifer qui, on l’oublie trop souvent, était aussi un ange, du moins si on en croit la Bible...), mais sans jamais tomber dans les clichés habituels du genre. Ces anges ne portent pas d’ailes, il y a peu de références directes à Dieu, Lucifer n’apparaît pas si malfaisant que cela et il n’y a pas véritablement de guerre entre le Bien et le Mal (ce qui permet d’éviter un discours trop ouvertement moralisateur et pontifiant)... Gregory Widen (qui fut également le scénariste de Highlander) est parvenu à proposer un univers finalement assez étonnant, complexe et plutôt cohérent, avec ses propres règles (par exemple, les anges sont mortels, sur Terre, sous certaines conditions) et donc fascinant. C’est sans doute la raison pour laquelle il y a eu 4 suites à cette Prophétie !
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