Robot
Le mot est d’origine slave et évoque un esclave ou un ouvrier. Robotnik par exemple signifie "travailleur" en polonais (merci Wiki). C’est d’ailleurs dans l’industrie que sont apparus les premiers véritables robots, mettant au passage des millions de "vrais" ouvriers au chômage. C’est peut être ce qui explique la méfiance des auteurs de SF vis à vis de ces mécanismes dont on se dit parfois qu’un jour, ils pourraient avoir l’idée de nous remplacer ou d’inverser les rôles. Il va d’ailleurs falloir être vigilants, car ils commencent à envahir notre quotidien, sous forme d’innocents jouets. Pour l’instant ...
Automate, robot, androïde, cyborg : ces différentes appellations introduisent des nuances, tant en termes de sophistication qu’en terme de comparaison avec le modèle humain. L’androïde est en effet un robot d’aparence humaine... à tel point que, lorsque son intelligence artificielle est développée comme dans Blade Runner, il est parfois très difficile de le distinguer d’un humain ! Quant au cyborg, il n’a pas que l’apparence humaine, il en a également des composants d’origine organique, qu’il s’agisse d’un humain ayant peu à peu "dégénéré" vers l’état de machine au gré du remplacement progressif de ses "pièces" d’origine (on suppose que c’est le cas du général Grievous, dans Star Wars), ou d’une créature fabriquée ainsi dès l’origine. Les Borgs de Star Trek next Generation en sont une autre illustration. On retrouve également très souvent l’idée de l’homme "augmenté" artificiellement, à l’aide de greffes (on se souvient de Steve Austin, L’Homme Qui Valait 3 Milliards) ou d’implants plus ou moins informatisés.
Au cinéma, le robot a fait très vite ses premières apparitions. Il était un personnage essentiel de Metropolis de Fritz Lang en 1927 ... on l’a vu également dans Le Magicien d’Oz (sa plus belle représentation en version "fer blanc" !) en 1939. Mais le plus célèbre de tous reste sans doute le fameux Robbie de Planète Interdite, en 1956 pour lequel une suite (Le Cerveau Infernal) a d’ailleurs été réalisée ! Plus impressionnant, le robot Gort qui accompagnait Klaatu dans Le Jour Où La Terre s’Arrêta en 1951. Après un petit passage à vide au cinéma, ils reviennent en force avec George Lucas en 1977 : les deux droïdes achetés par Luke Skywalker sont de véritables personnages de la saga (ce sont d’ailleurs les seuls que l’on retrouve dans les 6 films), dotés d’une intelligence quasi-humaine... et qui seront évidemment copiés par une ribambelle de films par la suite.
Mais si Robbie, R2D2 et C3PO sont de parfaits serviteurs pour leurs maîtres, il n’en va pas toujours ainsi... Les robots d’Asimov, généralement pour des raisons d’interprétation des fameuses lois de la robotique, partent régulièrement en vrille (même s’ils restent généralement bienveillants). On en a l’illustration au cinéma avec I, Robot et l’Homme Bicentenaire. Il ya aussi les robots qui se dérèglent, à l’image de Yul Brynner dans Mondwest, ce parc d’attractions peuplé de robots. Ceux qui sont issus de l’oeuvre de Philip Dick sont plus inquiétants... des androïdes de Blade Runner aux robots auto-reproducteurs de Planète Hurlante, ils finissent généralement par se retourner contre leurs créateurs.
La lutte des hommes contre les robots n’est pas nouvelle, et on n’a pas attendu Cameron, Skynet et son Terminator pour se rendre compte du danger que représentent les machines, surtout lorsqu’elles deviennent pensantes. Au début des années 60, le comic Magnus l’Anti-Robot décrit une civilisation devenue dépendante de ses serviteurs mécaniques en l’an 4000. Et même lorsqu’ils sont animées des meilleures intentions, les robots finissent par priver l’homme de liberté, pour le préserver de lui-même, comme dans le roman Les Humanoïdes de Jack Williamson, publié en ... 1948 !
Cela dit, même lorsqu’ils obéissent à leur maîtres humains, ils peuvent se révéler dangereux, comme dans Runaway de Michael Crichton dans lequel le moindre appareil ménager devient une arme redoutable. Car les robots, lorsqu’ils sont dénués des fameuses lois, sont dangereusement obéissants... Comme Ash dans Alien, par exemple.
Heureusement... heureusement pour nous, les robots (à la différence des ordinateurs) ont généralement une intelligence assez limitée (à l’exception notable de Data, l’androïde de Star Trek Next Generation) ! Ils sont d’ailleurs assez souvent utilisés au cinéma dans le registre comique, comme Marvin, le robot dépressif du Guide du Voyageur Galactique, ou encore l’excellent Numéro 5 dans Short Circuit. Certains d’entre eux frisent en revanche parfois le ridicule. Ce sont souvent dans les séries qu’on retrouve les plus beaux ratages, du Twiki de Buck Rodgers au début des années 80 (et son fameux cri "bidibidibidi" à Rem (un robot créé avec un look de vieux !) dans L’Age de Cristal. Et ceux des films d’animation sont plutôt sympathiques, comme ceux de Robots, voire émouvants comme le formidable Wall-E.
On peut tout imaginer, avec les robots. Des robots minuscules mais très nombreux (généralement appelés nanites) aux robots les plus gigantesques, comme ceux des films Transformers. Mais une chose est certaine : les robots ne font déjà plus partie de la SF. Des étudiants ingénieurs participent régulièrement à des compétitions de robots surprenants qu’ils ont eux-mêmes conçus. Et des travaux très sérieux, notamment d’entreprises japonaises, aboutiront d’ici quelques années à la mise sur le marché de véritables robot d’aspect quasiment humain, destiné aux entreprises, voire aux particuliers. A quoi serviront-ils ? Quelle sera l’application qui fera des robots un succès commercial ? Seul l’avenir nous le dira ...
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