Ouija : Les Origines (Ouija : Origin Of Evil)

En 1967, Alice vit seule avec ses deux filles Paulina et Doris. Suite à la mort de son mari, Alice a du mal à joindre les deux bouts et exerce le même métier que sa mère, se faisant passer pour un médium capable de permettre à ses clients de communiquer avec leurs proches décédés. Mais Alice n’a pas les dons de sa mère... Pour tenter de relancer leur activité, Paulina suggère à sa mère d’acheter une planchette de ouija et dès sa première tentative, Alice semble parvenir à prendre contact avec un esprit, qui communique par l’intermédiaire de la petite Doris. Mais peu de temps après, Doris décide d’utiliser la planchette seule, ce qui est interdit, pour entrer en contact avec son père...
Voilà donc la suite du premier film produit en 2014 par Michael Bay et Hasbro (qui commercialise non seulement les Transformers, mais aussi les planchettes de ouija)... Il n’est toutefois pas certain que le film soit une bonne publicité pour le jeu, sauf bien entendu pour les ados en mal de sensations fortes !
Pour cette suite, on revient aux origines du mal (du moins selon Hasbro, les planchettes ouija étant plus anciennes que leur version "jouet"), à la fin des années 60, à Los Angeles Une séquence nostalgie à laquelle les Etats Unis sont désormais bien habitués, ne serait-ce que par les romans de Stephen King (et les films auxquels ils ont donné naissance), qui se déroulent bien souvent dans ce que les américains considèrent certainement comme un "âge d’or" pour leur pays.
Le point fort du film est sans aucun doute son scénario plutôt original et bien construit, ses personnages bien dessinés, avec pour chacun des caractéristiques et des faiblesses qui vont les amener inéluctablement vers l’horreur annoncée. Et surtout, le scénariste évite les clichés les plus éculés, au profit une histoire qui mêle habilement des thèmes aussi classiques que le spiritisme, la maison hantée et la possession.
Le point faible, c’est une référence un peu trop évidente à l’Exorciste même si, encore une fois, le sujet est plutôt bien amené. Mais la fin, en particulier la toute dernière scène, tombe un peu trop dans le piège de la facilité.
Mais le casting s’avère plutôt bon, même si seule Elizabeth Reaser est la seule à être un peu connue (pour son rôle d’Esmée Cullen dans la saga Twilight) et surtout, les producteurs ont eu la bonne idée de faire appel à Mike Flanagan, un bon spécialiste du genre (The Mirror, dans lequel il avait déjà dirigé Annalise Basso qu’on retrouve dans le rôle de Paulina, Ne t’Endors Pas, Hush, Absentia), qui signe ici le scénario et la réalisation, comme à son habitude.
Les amateurs d’horreur pure et de scènes sanglantes risquent d’être déçus. En revanche, les amateurs de fantastique seront sans doute ravis de découvrir un film doté d’une véritable histoire, d’une ambiance angoissante et de quelques scènes d’horreur, certes assez convenues et sans grande originalité, mais plutôt réussies et efficaces.