The Defenders

Après la mort d’Elektra, Matt Murdock a rangé son costume de Daredevil pour se consacrer à sa carrière d’avocat. Danny Rand, en revanche, continue son combat contre la Main, aidé par son amie Colleen Wing. Luke Cage, lui, est de retour à Harlem après avoir purgé sa peine de prison, et compte bien reprendre son activité et venir en aide à des jeunes en difficultés pour leur éviter de sombrer dans la délinquance. Quant à Jessica Jones, elle finit par se retrouver mêlée contre son gré à une enquête dont elle ne voulait pas. Sans le savoir, tous les quatre vont se retrouver confrontés a un monstrueux projet de la Main, qui pourrait bien entraîner la fin de New York...
La qualité des séries Marvel produites par Netflix a été pour les fans l’occasion de s’écharper, entre les inconditionnels et ceux qui ne retrouvaient pas dans ces séries ce qui les avait séduit dans les comics. Beaucoup s’étaient toutefois accordés pour dire que Daredevil, notamment pour sa saison 2, était de loin la meilleure, suivie par Jessica Jones. Luke Cage et, surtout, Iron Fist, les avaient beaucoup moins convaincus, en particulier ce dernier. C’est pourtant avec Danny Rand qu’on en avait appris le plus sur la Main, cette mystérieuse organisation criminelle composée de ninjas dirigés par cinq mystérieux personnages originaires, comme l’Iron Fist, de la légendaire cité de K’un Lun.
C’est donc sans surprise qu’on retrouve la Main comme principal protagoniste des quatre héros réunis dans cette mini-série comme leurs glorieux homologues du cinéma l’avaient été dans Avengers. C’est d’ailleurs ça, le problème principal de ces Defenders : l’absence de surprise et un certain sentiment de déjà-vu.
On retrouve en effet, en plus des quatre membres de la nouvelle équipe, des personnages déjà rencontrés au gré de leurs saisons précédentes en solo : la vieille Gao et le redoutable Murakami (vu dans Daredevil), Bakuto (vu dans Iron Fist), Elektra (on le savait déjà, qu’elle n’était pas morte...) ainsi que Stick.
La seule bonne surprise, c’est l’apparition dans un rôle important, mais hélas pas très spectaculaire, de Sigourney Weaver, qu’on a évidemment toujours plaisir à revoir, tout comme Carrie Ann Moss, qui fait quelques apparitions, comme cela avait été le cas dans Jessica Jones.
Mais pour le reste, rien de bien nouveau. Charlie Cox peine à imposer son Daredevil comme leader de l’équipe en dépit de l’ascendant que devrait pourtant lui conférer le scénario (il est clairement le plus "super-héros" des quatre dans ces huit épisodes). Et Danny Rand, en dépit d’un rôle tout aussi important, souffre toujours autant de son absence de charisme. En fait, ce sont les deux personnages un peu "accessoires" que sont Jessica Jones et Luke Cage qui tirent leur épingle du jeu ! Et les "méchants" aussi, qu’il s’agisse d’Alexandra ou de l’inquiétante Gao, de l’ambigu Stick ou d’Elektra, qui reste par moments assez fascinante.
Dans l’ensemble toutefois, tout cela reste un peu trop ordinaire et souffre de l’absence d’un souffle épique qu’on retrouve dans d’autres productions Marvel... mais pas suffisamment dans ces Defenders. C’était un choix dès le départ, avec le parti-pris d’un certain réalisme, lié à la vie de différents quartiers de New York et aux particularités de ses personnages. Et c’est cela finalement qui qui rend cette saga composée de différentes séries plutôt attachante. C’est pour cela qu’en dépit de ses nombreux défauts... On ne peut pas, lorsqu’on est fan de Marvel, s’empêcher de les regarder !