James Herbert -- Votre note ?
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James Herbert

Un des auteurs de fantastique / horreur les plus fascinants
jeudi 19 août 2010
par Didier Giraud
popularité : 6%

Là où d’autres appliquent des recettes (Tel Masterton avec l’exploitation des divinités les plus exotiques) ou passent en revue les grands thème du fantastique (King à ses débuts), James Herbert semble préférer se concentrer sur des thèmes qui lui sont chers, au travers d’histoire aussi diverses que surprenantes et originales. Un roman d’ Herbert, même pour ses lecteurs les plus assidus, c’est toujours une découverte !

Fin du monde, vie après la mort et religion : ce sont les 3 piliers de l’oeuvre de James Herbert.

La fin du monde semble le fasciner... et c’est par là qu’il a commencé sa carrière avec Les Rats en 1974, dans lequel d’énormes rats mutants, mangeurs d’hommes et plus intelligents que les rats "normaux", envahissaient Londres. Et même si les hommes ont survécu à cette première invasion, puis à la seconde (Le Repaire des Rats en 1979), ils ne sont plus que quelques survivants dans L’Empire des Rats, après une guerre nucléaire ayant frappé la plupart des capitales mondiales...

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Son second roman, Fog (rien à voir avec le film de Carpenter) était de la même veine, avec son nuage toxique rendant fous tous ceux qui sont contaminés ... un scénario digne des plus classiques films de zombies !

Et c’est encore la fin du monde que nous annonce Présages en 1992, en anticipant sur les inquiétudes très actuelles relatives aux bouleversements climatiques subis par notre planète ...

Mais même si ce genre de romans fait son succès à ses débuts, James Herbert ne craint pas de s’en éloigner. En 1976, avec Survivant (adapté au cinéma sous le titre un peu stupide et longuet de "Le Survivant d’Un Monde Parallèle), il aborde des thèmes qui annoncent des films tels que Sixième Sens de Shyamalan ou Les Passagers ...

Encore plus surprenant, l’excellent Fluke (1977) nous propose de suivre les aventures d’un homme réincarné en chien ! Un roman court, mais passionnant, tout comme le film qui en a été tiré, avec comme dans Survivant une approche originale de la vie après la mort ... Il rependra cette idée de réincarnation sous un angle un peu différent dans Les Autres, en 1999.

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Le thème de la vie après la mort revient aussi assez régulièrement au travers de divers romans consacrés également aux esprits et aux fantômes, tels que Dis Moi Qui Tu Hantes et sa suite, La Conspiration des Fantômes et en 2003 Le Jour Où Je Suis Mort.

A partir de la fin des années 80, James Herbert va davantage s’intéresser à la religion ... C’est le cas avec Sanctuaire et sa merveilleuse petite fille capable d’accomplir des miracles ainsi qu’avec Ballade pour un Ange Déchu et c’est encore plus flagrant avec Le Secret de Crickley Hall, dans lequel Herbert dénonce assezviolemment la croyance aveugle de certains...

Mais qu’il s’agisse de fin du monde, de vie après la mort ou de religion, on trouve chez Herbert une autre constante, celle de ses personnages. Ses héros sont en effet souvent enquêteurs ou journalistes et souvent cyniques et désabusés, pour ne pas dire insupportables et antipathiques (comme la paparazzo Joe Creed dans Ballade pour un Ange Déchu). Ils sont volontiers alcooliques, fumeurs, voire accros à une drogue ou une autre et ont eu une vie difficile (voire une vie antérieure difficile !), qu’il s’agisse de maltraitance dans l’enfance, d’histoires d’amour ayant mal tourné ou de situation d’échec professionnel. Ce recours presque systématique à l’anti-héros résulte-t-il d’un manque d’imagination, ou d’une affection particulière d’Herbert à l’égard de ce genre de personnage ? Je pencherais plutôt pour cette dernière hypothèse, sachant que dans un lointain passé, James Herbert a été... chanteur de rock !



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