Spy Kids
Ce film pourrait aussi bien figurer dans le Best Of, ou dans la rubrique "à découvrir", tant il est intelligent, surprenant, amusant, intéressant, et ce aussi bien pour les enfants que pour les parents. Une fois de plus, Robert Rodriguez brouille les pistes et crée de toutes pièces un film qui n’appartient qu’à lui, à partir d’idées simples : des james bond en herbe de 12 ans, de l’action et des effets spéciaux, et un scénario délirant. Résultat : un film qui peut - et doit - être vu par toute la famille, un pur plaisir cinématographique, avec le sentiment, à chaque seconde, de voir une histoire, des situations, des héros et des images qui n’ont encore jamais été vus. Et ça, c’est très, très rare.
Tout paraît normal dans la famille Cortez ... sauf que Gregorio et Ingrid, le père et la mère, sont d’anciens super-agents secrets, ce que leurs deux enfants, Carmen et Juni, sont loin d’imaginer... jusqu’au moment où leurs parents disparaissent, enlevés par une sorte de savant fou qui est également animateur d’une émission de télévision pour enfants.
Et c’est là que le film part très vite en vrille, avec des images qui évoquent tout à tour des films de Tim Burton, la fameuse série des "Thumbs" (ces remakes de films très connus comme Star Wars, Batman, Le Parrain, avec comme personnages principaux ... des pouces !)ou encore Alice au pays des merveilles. Rodriguez crée un univers visuel unique, coloré, déjanté, parfois onirique, sans pour autant que le film perde de son efficacité, car les maître-mots restent l’action, et l’humour.
Et s’il fallait une quelconque preuve que Robert Rodriguez était, déjà en 2001, un réalisateur culte, il suffit de jeter un oeil au casting : outre Antonio Banderas (un des acteurs fétiches de Rodriguez, qu’on retrouvera dans les deux Desparado, et Carla Gugino (Sin City), on retouve également Teri Hatcher (Desperate Housewives), Tony Shalhoub (déjà vu dans Men in Black, Galaxy Quest, Bienvenue à Gattaca), Robert Patrick (l’ancien T-1000 de Terminator 2, déjà présent dans The Faculty) et George Clooney (déjà vu également dans Une Nuit en Enfer). Rien que ça, pour un réalisateur qui, à l’époque, n’était encore qu’un "espoir" du cinéma américain ...
Un espoir qui a confirmé les attentes qu’on avait placées en lui, et qui nous offre des images comme on aimerait en voir plus souvent, comme disent les commentateurs sportifs !