Prometheus, Commando Stellaire ( Hunter Prey )
Le vaisseau Promotheus se crache accidentellement sur une planète inconnue. A son bord, un commando chargé d’escorter un dangereux prisonnier de guerre, qui profite de l’accident pour s’échapper. Alors que le tension monte entre le commandant et son lieutenenant, le prisonnier entreprend d’éliminer les membres du commando les uns après les autres ...
Réglons la question une bonne fois pour toutes : le film est sorti en 2009, sous le titre original de Hunter Prey et le Prometheus de Ridley Scott est sorti en 2012. L’idée ridicule d’utiliser le nom du vaisseau pour donner le titre français honteusement racoleur vient donc du distributeur ! Le film, lui n’a rien à voir avec un "mockbuster", ces films qui tentent de surfer sur la vague des blockbusters en imitant leur titre et leur sujet (comme Transmorphers, par exemple).
Quant aux différents "emprunts", les amateurs de SF auront évidemment reconnu les casques qui ressemblent fort à ceux des Mandaloriens de Star Wars (et des soldats clones, donc), de même qu’il auront identifié quelques similitudes des armes* et autres équipements avec ceux du Predator. Et les plus anciens auront saisi la référence aux Dracs de l’excellent Ennemy Mine, dans lequel, comme ici, un humain se retrouve opposé à un alien sur une planète hostile.
Mais c’est normal car Sandy Collora, le réalisateur, est un authentique fan de SF bien connu dans le milieu du cinéma pour avoir travaillé sur les effets spéciaux de Leviathan, Abyss, Freddy 5, Predator 2, The Crow, The Arrival, Men In Black et Dogma. Alors plutôt que de parler d’emprunts, on parlera plutôt d’hommage.
Pour son premier long métrage, dont il est également le producteur et dans lequel il joue le personnage du mercenaire et dont il a écrit le scénario et réalisé les décors (! !!), Sandy Collora a "bénéficié" d’un budget de moins de 500 000 dollars, autant dire une misère, surtout pour un film de SF.
Cela se sent un peu au début du film, qui a tout du nanar auquel on peut s’attendre à la vue du titre mais aussi de la bande annonce, qui ne fait pas honneur au film, pour une raison bien simple : il aurait fallu pour cela dévoiler les ressorts du scénario. Mais c’est presque uniquement sur le scénario que repose l’intérêt du film... Cruel dilemme ! Et donc, pour une fois, voilà un film bien meilleur que sa bande annonce !
Il vous faudra patienter un quart d’heure, ving minutes pour découvrir le premier rebondissement (de taille !), puis un second (moins inattendu celui-là) quelques minutes après. Mais à ce stade, vous vous direz encore que le scénario présente de grands incohérences, des trous béants... mais rassurez vous, ils seront comblés par la suite, jusqu’à une fin qu’on ne pouvait imaginer, certes un poil frustrante, mais qui a le mérite de laisser place à l’interprétation du spectateur.
Hunter Prey s’avère donc bien meilleur que ce à quoi on pouvait s’attendre. Original, prenant, efficace, un peu "low cost" mais jamais ridicule, intelligent... c’est typiquement le genre de film susceptible de devenir culte par le biais du bouche à oreille et du buzz et de lancer la carrière d’un réalisateur. On attend donc le 2ème film de Sandy Collora avec impatience !
Il s’agit vraisemblablement de Nerfs (ces jouets qui tirent des flèches en mousse) maquillés. Pour ceux que la technique de maquillage intéresse, je vous recommande cet excellent article d’un de nos rédacteurs ...
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