Resident Evil Retribution
La fuite d’Alice et des autres survivants de Resident Evil Afterlife n’ayra pas durée longtemps puisque les voilà attaqués et anéantis dès le début du film ! Mais lorsqu’Alice se réveille une nouvelle fois, la voilà transformée en épouse modèle et mère d’une petite fille... juste avant une nouvelle attaque de zombies, évidemment ! Et lorsqu’elle se réveille une nouvelle fois, c’est dans une cellule d’Umbrella située dans un impressionnant complexe de la redoutable organisation. Mettant à profit une panne d’électricité, toutefois, Alice parvient à s’enfuir une nouvelle fois. Mais la reine rouge, l’IA qui dirige le complexe, va lancer à ses trousses les pire mutants créés par le virus-T...
Résumer le déroulement de Resident Evil Retribution, c’est un peu "mission impossible", pour la pure et simple raison qu’il n’y a pas de véritable histoire. Cette fois, ça y est, Paul W.S. Anderson a atteint le degré zéro en matière de scénario. Tout au plus peut-on parler d’un vague fil conducteur reliant entre elles les différentes scènes d’actions... Et encore : les quelques secondes qui séparent une fusillade d’un autre sont si peu nombreuses qu’on n’a même pas le temps de comprendre ce qu’il se passe, sous réserve qu’il y ait quelque chose à comprendre, cela dit.
Est-on dans un univers virtuel à la Matrix ? Les différentes versions d’Alice qu’on découvre à chaque réveil sont-elles des clones ? Les différentes scènes auxquelles on assiste sont-elles des expériences menées par la Reine Rouge ? Qui tire les ficelles, Umbrella, la reine rouge ou Albert Wesker ? Autant de questions qu’il est inutile de se poser puisque Paul W.S. Anderson lui-même ne détient sans doute pas la réponse ! Car il s’est contenté pour ce cinquième Resident Evil de justaposer un maximum de personnages tirés des jeux et surtout de filmer (de préférence aussi) ses héroînes (Alice, Jilla Valentine et Ada Wong) habillés de manière sexy... et c’est loin d ’être suffisant !
Mais comment peut-on obtenir et dépenser 65 millions de dollars pour réaliser un film présentant aussi peu d’intérêt ? Entendons-nous bien : quand on décide de voir un film de la saga Resident Evil, on ne s’attend pas à des miracles du côté du scénario et d’une certaine manière c’est parfaitement logique et normal. Mais quand même, les précédents opus nous avaient habitué à mieux que ça, que ce soit le premier (plutôt intéressant), le troisième (Extinction, pas dénué de second degré et d’humour, le meilleur de la série) et même le quatrième (Afterlife, qui comportait quelques bons moments).
En fait, même le second (Apocalypse, sans aucun intérêt) et même les films d’animation (Degeneration et Damnation) sont bien supérieurs à Retribution ! Il faudrait peut être que Paul W.S. Anderson prenne la peine de jouer à un des jeux de la saga Resident Evil. Il se rendrait compte que même ces jeux présentent des scénarios bien plus intéressants que celui de son dernier film !
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