The Ward - L’Hôpital De La Terreur ( John Carpenter’s The Ward)

Après avoir incendié une ferme, sans aucun souvenir de ce qui a pu motiver son acte, la jeune Kristen est internée dans un asile psychiatrique en compagnie de quatre autres patientes. Peu à peu, elle va se rendre compte que cet hôpital est le théatre d’étranges événements. Certaines patientes semblent avoir disparu et une inquiétante créature, qu’elle pense être un fantôme, rôde dans les couloirs... Mais qui accorderait la moindre importace aux visions d’une patiente d’un asile psychiatrique ?
A quoi reconnaît-on un "vrai", un bon Carpenter ? Au fait qu’il a signé le scénario, écrit la musique, effectué le montage, refait les papiers peints et la plomberie,sorti le chien et les poubelles, tout ça en plus de la réalisation du film bien entendu !
Ce n’est pas le cas ici et ce n’est sans doute pas étranger à ce triste constat : The Ward est à ranger sur le même rayon que Le Village Des Damnés ou Les Aventures d’Un Homme Invisible, à savoir parmi les films techniquement bien réalisés, relativement divertissants, mais sans âme et dans lesquels on ne retrouve pas la "patte" du maître (Ghost of Mars étant, lui, au rayon des "nanars").
Le scénario, qui se veut "à la Shyamalan" avec son twist final, n’est pas si mauvais que ça. Les acteurs sont irréprochables, qu’il s’agisse d’Amber Heard (Bienvenue à Zombieland, Hell Driver), de Danielle Panabker (L’Ecole Fantastique, Vendredi 13, The Crazies, Piranha 3D), de Lyndsy Fonseca* (Kick Ass) ou de Jared Harris ( Fringe, l’Etrange Histoire de Benjamin Button, Sherlock Holmes : Jeu d’Ombres). Et la réalisation de Carpenter est évidemment impeccable.
Impeccable peut être... mais insuffisante pour créer une ambiance de terreur qui rappellerait Halloween. Et encore : du temps a passé depuis ce chef d’oeuvre du slasher et il en faudrait aujourd’hui un peu (beaucoup ?) plus pour parvenir à faire frissonner les amateurs de fantastique et d’horreurs, désormais habitués aux scènes les plus gore.
On se demande encore à la fin du film ce qui a bien pu passer par la tête de ce réalisateur génial, dont on attendait le retour depuis 10 ans. A-t-il voulu signer un hommage à Hitchcock, qui est une de ses références, avec ce film dont l’héroine blonde, soupçonnée de folie, évoque quelques réminiscences du maître du suspense ? A-t-il simplement eu du mal à trouver des fonds pour financer un projet plus personnel ? Mystère...
Trop plat, trop ordinaire, sans aucun message ni humeur, The Ward est un film impersonnel et si on ne savait pas qu’il est de Carpenter, on serait presque surpris de voir son nom au générique. Il n’y a donc plus qu’à attendre son prochain film, en espérant qu’il ne faudra pas attendre 10 ans de plus ! Car ce serait dommage qu’il s’arrête sur un demi-échec...
Elle est aussi la fille de Ted Mosby dans l’excellente et délirante série How I Met Your Mother !
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