I, Robot
Cette réussite a une explication : le talent d’Alex Proyas. Faut-il rappeler qu’il fut le réalisateur de The Crow, puis de Dark City ? Pas étonnant, donc, que ce film sorte de l’ordinaire !
A une époque où les robots sont devenus aussi communs que les fours à micro-onde, l’un d’eux est soupçonné du meurtre d’un ingénieur en robotique. Les robots, bridés par des lois (programmes) qui leur interdisent de nuire à un être humain, sont en principe incapables de tuer. Mais ne seraient-ils pas capables de beaucoup plus ?
Pour ceux qui n’auraient pas le courager d’aller lire l’article sur Asimov, je rappelle qu’il est le créateurs des fameuses 3 lois de la robotique (qui sont prises très au sérieux par de nombreux scientifiques travaillant sur la cybernétique)... mais aussi qu’il avait une fâcheuse (mais talentueuse) tendance à donner une tournure un peu intellectuelle à ses romans et ses nouvelles.
On ne retrouve évidemment pas cela dans le film d’Alex Proyas... mais ce n’est pas pour autant que le scénario de I, Robot est initéressant : il reprend en fait différents éléments provenant des nouvelles d’Asimov sur le thème des Robots, et en ajoute de nouveaux, sans pour autant trahir l’esprit de l’écrivain.
Et c’est avec plaisir que les fans du cycle des robots découvriront une Susan Calvin certes plus jeune et plus sexy que celle d’Asimov, mais néanmoins analytique et glaciale !
Mais c’est vrai qu’Asimov n’avait sans doute jamais imaginé que ses robots seraient adaptés au cinéma sous la forme d’un film d’action, avec un Will Smith virevoletant dans le rôle du héros (car les héros d’Asimov étaient généralement tout sauf des hommes d’action).
Il n’aurait sans doute pas imaginé non plus que ce film ressemblerait à une gigantesque pub pour Audi ! Je n’ai rien contre cette honorable marque allemande de voiture, mais à ce point là, c’est quand même limite scandaleux ...
En revanche, j’aime à croire qu’il aurait adoré le look de ces robots, la vrai grande idée de génie de ce film. Au delà des effets spéciaux des scènes d’action que certains mauvais esprits ont jugé très inspirés de Matrix (à tort, à mon humble avis, le contexte étant radicalement différent), c’est avant tout ce visage métallique et pourtant incroyablement humain qui est la marque de fabrique de I, Robot. C’est indescriptible, il faut le voir pour le croire !
Alors, voyez le !
A noter qu’il ne s’agit pas de la première adaptation sur le thème des robots d’Asimov, puisqu’en 1999 Chris Columbus avait réalisé L’Homme Bicentenaire, avec Robin Williams, là encore une belle réussite, dans un registre toutefois un peu différent.
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