The Cloverfield Paradox

En 2028, la terre est à court de sources d’énergie. Son seul espoir réside dans la station spatiale Cloverfield, qui comporte à son bord Sheppard, un accélérateur de particules d’une puissance inégalée, susceptible de donner naissance à une source d’énergie illimitée. Après plusieurs essais, la station est sur le point de réussir, mais frôle de peu la destruction. Mais le pire, c’est que la terre a disparu. Et peu de temps après, des phénomènes étranges se produisent. L’expérience semble avoir projeté la station dans une dimension parallèle, où une guerre a finbi par éclater sur terre. L’équipage tente alors de remettre la station en état pour un ultime essai qui leur permettrait de retrouver leur univers...
J.J. Abrams est un grand adepte des dimensions parallèles et autres réalités alternatives. Il avait déjà exploté ce domaine avec Lost, avant d’exploiter le filon à plein avec Fringe. Il avait ensuite récidivé à l’occasion du reboot de Star Trek. Après le premier Cloverfield dans lequel on avait découvert un premier (et gigantesque) montre, puis un second volet dans lequel il s’avérait que la terre était victime d’une invasuion extra-terrestre, ce troisième épisode de la "saga" Cloverfield nous amène à ce qui pourrait être à l’origine de cette invasion... peut-être, ou peut-être pas ! Car le principe même de cette série semble être de distiller un minimum d’information et un maximum de fausses pistes à chaque nouvel épisisode, tout cela bien évidemment afin d’exploiter le filon le plus longtemps possible !
Si toutefois on oublie ce qui a précédé ce film et ce qui pourrait lui succéder, que reste-t-il ?
Le scénario, sans grande originalité, présente un intérêt très relatif. Nous revoilà dans une station spatiale isolée, avec un équipage devant faire face à des phénomènes inexpliqués. Sans remonter aux origines de la SF, ni même à Event Horizon en 1997, on a vu mieux (voire beaucoup mieux) récemment avec Life : Origine Inconnue. Nous revoilà aussi avec une terre écologiquement à bout et, là encore, on a vu mieux (voire beaucoup, beaucoup mieux) récemment avec Interstellar.
Les personnages ne présentent pas plus d’intérêt et le suspense fonctionne donc très moyennement, faute de véritable enjeu. Les différentes pérpéties à bord de la station se succèdent certes sans aucun ennui, avec parfois quelques bons moments, comme ce bras coupé qui semble doté d’une vie propre... sans toutefois que cela soit expliqué d’une quelconque manière (car le fait que la station ait été transportée dans une dimension parallèle ne justifie aucunement que les lois de la physique ne s’appliquent plus) ! Il en va de même pour la scène des vers : quel rapport cela peut-il bien avoir avec les événements ?
Beaucoup d’incohérences donc, nées de la paresse des scénaristes... et ce n’est pas la scène finale du film qui le sauvera de la banalité, tant elle est attendue et convenue.
Heureusement, les effets spéciaux sont d’un niveau correct (le budget est tout de même de 45 millions de dollars) et le casting constitué d’acteurs confirmés, avec notamment Daniel Brühl (le méchant de service de Captain America : Civil War), Elizabeth Debicki (la reine des Souverains dans Les Gardiens de la Galaxie 2), Aksel Hennie (vu récemment dans Seul Sur Mars et Hercule), Chris O’Dowd (Thor 2, Miss Peregrine Et Les Enfants Particuliers) et John Ortiz (Kong : Skull Island).
On attendra donc la suite de la saga sans véritable impatience, en espérant qu’elle fixera la barre un peu plus haut...