The Unborn
Casey voit des nains partout ! Ou plus exactement, un seul, toujours le même : un enfant au yeux d’un bleu étonnant et au teint pâle. Elle voit aussi parfois, un foetus ou un chien... Lorsqu’un de ses yeux commence à changer de couleur, elle apprend qu’il s’agit d’une maladie étrange liée au fait qu’elle est une jumelle. Elle apprend également que son frère est mort, étranglé par son cordon ombilical et décide alors de commence une enquête sur son propre passé et celui de sa famille. Elle va ainsi découvrir l’étrange malédiction dont est elle à son tour victime, après sa mère qui a fini par en devenir folle et se suicider ...
Oui, il y a dans ce film des scènes qui rappellent l’Exorciste de William Friedkin, qui rappelent Mirrors d’Alexandre Aja, qui rappelent Le Prince des Ténèbres de John Carpenter... quant au jumeau mort, il a déjà été utilisé à plusieurs reprises, que ce soit dans La Part des Ténèbres de Stephen King ou dans Holocauste 2000. Et en cherchant bien, on trouverait sans doute d’autres emprunts ! Mais avouez qu’il y a pire, comme références !
Il y a aussi un scénario assez étrange, qui mélange les expériences du "fameux" docteur Mengele sur les jumeaux (qui étaient déjà au coeur du scénario de Ces Garçons Qui Venaient du Brésil) et un dibbouk, un démon issu de la mythologie de la religion juive... étrange mais aussi suffisamment original (les dibbouks sont rares dans le cinéma fantastique) pour être surprenant.
Pour le reste : rien à dire ! Le film est relativement court et sans aucun temps mort, bien réalisé, avec des effets spéciaux parfaitement réussis et maîtrisés... mais il faut dire que David S. Goyer n’est pas vraiment un débutant !
Quant aux acteurs, ce sont eux aussi de bons spécialistes du genre.
Odette Yustman était en effet la jeune Beth de Cloverfield, Cam Gigandet était le vampire nommé James dans Twilight (et sera prochainement à l’affiche de Pandorum) ... sans parler des valeurs sûres que sont Gary Oldman (Sirius Black dans les Harry Potter, Le Sergent Gordon dans Batman Begins et The Dark Knight), Carla Gugino (vue récemment dans Watchmen) ou James Remar (le père de Dexter, vu également dans les séries Battlestar Galactica et Jericho).
Résultat : un film finalement très classique dans sa forme mais efficace, intéressant, qui parviendra sans problème à en effrayer plus d’un(e), avec son ambiance plutôt glauque et des effets spéciaux parfois assez extrêmes (que les amateurs de fantastique "soft" trouveront sans doute ridicules et exagérés, comme ce pensionnaire d’une maison de retraite qui se retrouve à marcher à quatre pattes avec la tête inversée) et un potentiel indéniable pour une suite. Car comme le dit à plusieurs reprises le dibbouk : "le passage est ouvert" ...
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La mythologie des différentes religions est un véritable filon pour le fantastique. Graham Masterton l’a bien compris et l’a parfaitement exploité dans une bonne vingtaine de romans ! Au cinéma, c’est un thème qui est trop rarement traité... espérons qu’Unborn donnera des idées à d’autres scénaristes !