Virus
Un navire de recherche russe est en communication avec la station spatiale Mir. Celle-ci est étrangement "attaquée" par une sorte de tempête électrique... et ce phénomène se propage bientôt au bateau ;
Une semaine plus tard, le Sea Star un bateau remorqueur, est victime d’une avarie en plein ouragan ; un écho radar leur signale le bateau russe à quelques miles...
Mais personne ne leur répond, l’équipage semble avoir disparu...
Everton, le capitaine du Sea Star, pense immédiatement à la prime de plusieurs millions de dollars qu’il pourra obtenir pour avoir remorqué ce bateau abandonné.
Arrivés sur place, ils s’aperçoivent qu’une entité contrôle le bateau... une survivante leur apprend ce qui est arrivé à l’équipage russe : ils ont tous été décimé... le recyclage de leurs cadavres servant à construire des guerriers cyborgs qui, à leur tour, attaquaient les survivants...
L’entité, en se connectant à l’ordinateur central, a étudié les êtres humains ; elle les juge comme étant une espèce nuisible, destructrice, nocive et envahissante... nous sommes assimilés à des virus ;
L’équipage va devoir lutter pour survivre à bord du bateau.
Il y a dans ce film une certaine ressemblance avec le film Sphere, il y a aussi un soupçon d’Alien, une influence de Terminator... et en cherchant bien, on peut trouver 3 douzaines de références de science fiction...
Même si ces références ne sont pas "mauvaises", elles constituent un obstacle ;
A force de multiplier les ressemblances et les références, on ne trouve pas vraiment de style particulier à ce film... il est peut être arrivé trop tard (1999), alors que les Aliens et autres Prédators avaient déjà fait leur trou... du coup, on reste avec une impression constante de "déjà vu", de classicisme, de facilité... que ce soit dans le scénario ou dans la réalisation ;
Mais tout n’est pas à jeter : l’idée de départ est intéressante !
On ne le sait pas trop -et pour cause, ils n’ont pas vraiment communiqué dessus à sa sortie-, VIRUS est inspiré d’un comic original du même nom de l’éditeur Dark Horse Comics Books. Et là encore, que de références :
— en titre originaux on leur doit notamment Sin City, The Mask, Barb Wire...
— sous licence : Alien VS Predator, Buffy contre les vampires, Star Wars ou encore Godzilla... et même des adaptations US de mangas comme Ghost in the Shell !
Le casting est efficace, avec notamment :
— Jamie Lee Curtis : La saga Halloween, The Fog...
Convaincante en femme forte un peu à la Sigourney Weaver...
— Donald Sutherland : Les Maîtres du Monde (The Puppet Masters), L’Invasion des profanateurs, Le Témoin du mal...
Un monument du cinéma...
— William Baldwin... lui par contre, passe un peu inaperçu ;
Un mot sur le réalisateur John Bruno :
VIRUS est son premier long métrage ;
John Bruno est un grand nom des effets spéciaux qui fut notamment le collaborateur de James Cameron sur Abyss, Terminator 2, Titanic... il fut aussi le collaborateur de Georges Lucas sur E.T. l’extra-terrestre ou sur Star Wars, le Retour du Jedi... et avec sa propre société, "Boss Film Studios", il va contribuer à des films comme Ghost Buster ou encore Batman 2, le Défi...
Pour les trucages de VIRUS, il va même s’associer avec Phil Tippett, oscar des meilleurs effets spéciaux pour Jurassic Park...
Alors forcement avec tout ce CV impressionnant sur le papier, on en attend beaucoup à l’écran... trop, peut être ; et là aussi malheureusement, on reste sur sa faim.
Des choix visuels et scénaristiques ont été fait, comme faire apparaître juste quelques zombies cyborgs (on se demande un peu où est passé tout l’équipage russe ?), faire apparaître une sorte de Johnny 5 géant comme BIG BOSS méchant (Johnny 5 est le gentil héros robot du film Short Circuit), à chaque fois les robots sont "câblés au secteur" (alors qu’on pourrait supposer qu’une telle intelligence extraterrestre était capable de faire mieux que ces petits robots "Meccano") etc... beaucoup de petits défauts, beaucoup de facilité ; et on ne peut pas vraiment dire que le suspens ou l’angoisse compensent...
Bref, John Bruno aurait pu aller plus loin, pousser plus fort dans le survival horror et nous en mettre plein la vue pour sortir vraiment du lot et se démarquer de ses concurrents directs !
D’autant que le film tel quel a déjà subi la restriction du Motion Picture Association of America : classé R (restricted -17) contre -12 pour la France... (allez comprendre...)
Bref, VIRUS est le genre de film avec "un bon CV", toutes les références qu’il faut... pour un amateur occasionnel de SF, VIRUS peut très bien passer... mais pour un fan qui a déjà une vidéothèque fantastique bien fournie, pas sûr du tout que VIRUS aura une place incontournable dans celle-ci... à vous de juger ;
Pour ma part, j’espère que le comic original VIRUS fera l’objet d’une autre adaptation plus ambitieuse...
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Pour les fans de comics, le site de Dark Horse, la page de Virus.
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